
À l’instar de 2020, les conditions de travail en 2021 ont bien sûr été marquées par un contexte hors norme, du fait de la Covid-19 et de l’extension du télétravail.
Mais l’année 2021 est surtout pour l’ADEME une année sans précédent en matière de financement, de mobilisation humaine et de rayonnement de notre expertise. Ce triptyque a été sollicité comme jamais dans l’histoire de l’Agence.
Cette année exceptionnelle en quelques chiffres ?
2021, c’est plus d’un milliard d’euros d’engagements financiers de l’ADEME en faveur de la transition écologique, dans le cadre notamment du Plan de relance. C’est l’intégration de plus d’une centaine de personnes, pour nous renforcer de manière exceptionnelle dans ce contexte.
Cela signifie que, malgré la Covid-19 et dans ce contexte de télétravail, nous avons réussi à tenir nos engagements, à répondre aux attentes et aux sollicitations, qui n’ont jamais été aussi nombreuses, et cela grâce à la mobilisation sans faille des Adémiennes et des Adémiens. C’est pourquoi je suis très heureux que leur parole occupe le devant de la scène de notre rapport d’activité cette année.
Cette réussite, c’est aussi la démonstration de la grande agilité du modèle des agences de l’État et des opérateurs, dont je suis un fervent défenseur. Ce milliard d’euros engagé, c’est une somme investie sur l’ensemble des territoires, pilotée au plus près des besoins grâce à notre forte ramification territoriale.
C’est aussi la démonstration de l’importance de la transition écologique dans la relance économique…
30 % du Plan de relance sont fléchés vers la transition écologique. À l’échelle mondiale – et des évaluations l’ont confirmé –, le plan français a été noté parmi les plus engagés écologiquement. Et par notre mobilisation, nous avons aidé à donner corps et vie à cette promesse d’un Plan de relance « vert ». Acteurs économiques, territoriaux, etc. les porteurs de projets se sont mobilisés et ont répondu aux différents dispositifs portés par l’ADEME. Mais nous sommes aussi allés les chercher : en activant de nouveaux relais, tels les réseaux patronaux, en allant parler à de nouveaux publics, et je pense en particulier aux jeunes agriculteurs (sur la question de leur bilan carbone) ou encore en nous emparant de nouvelles thématiques comme le tourisme durable.
Depuis son lancement en juin 2020, 25 000 comptes clients ont été créés sur notre plateforme numérique agirpourlatransition.ademe.fr, qui est désormais la porte d’entrée vers tous nos services.
Le rôle confié à l’ADEME dans le cadre du Plan de relance témoigne-t-il d’une nouvelle ambition pour l’Agence ?
Il y a assurément une évolution de l’ADEME. D’une agence très tournée vers l’expérimentation, le curseur se déplace vers une mission d’accompagnement, de déploiement… On ne peut plus aujourd’hui appeler à une accélération et une massification de la transition écologique sans y prendre une part active ! Acteur pivot du Plan de relance, l’ADEME sera demain un opérateur clé de France 2030. La marque ADEME compte : elle est connue, reconnue, et on vient de plus en plus la chercher.
2022 marquera les 30 ans de l’Agence. Qu’est-ce qui n’a pas changé en 30 ans ?
Ce qui est un invariant de l’histoire de l’ADEME, c’est la fiabilité de son expertise technique. Et ce qui fait sa force, c’est d’allier cette expertise à des moyens humains et financiers.
Nous sommes la plus grande agence de la transition écologique de l’Union européenne ! Et à la différence d’autres acteurs, notre rôle n’est pas dans la réglementation, mais davantage dans l’accompagnement : construire les conditions de la transition écologique avec les collectivités, les entreprises, le grand public… Notre programme « Territoires engagés transition écologique », qui a déjà embarqué plus de 300 collectivités couvrant 30 millions d’habitants, en est une belle illustration. L’histoire de l’Agence, c’est aussi une histoire de constante adaptation aux attentes et besoins de la société pour accompagner chacun dans cet immense défi qu’est l’atteinte de la neutralité carbone, aujourd’hui devenue la boussole universelle. Notre expertise, elle, est plus forte et plus essentielle que jamais. 2021, c’est aussi la publication de Transition(s) 2050, 700 pages pour décrypter, analyser et éclairer les leviers et scénarios de cette neutralité carbone. Une publication de salubrité publique, où l’on démontre que la transition écologique n’est pas qu’une affaire énergétique, et va bien au-delà : puits de carbone, services environnementaux, logement, alimentation, mobilité et bien sûr organisation territoriale !
Un défi pour demain ?
Les défis sont multiples et parfois imprévisibles. Mais une chose à laquelle je crois, c’est la nécessité de travailler toujours plus sur l’enjeu de l’adaptation au changement climatique. Nous avons fait un très gros travail sur les enjeux d’atténuation, et l’un des défis à venir réside dans notre capacité à penser et favoriser l’innovation dans les champs de l’adaptation.
Il est évident que le changement climatique va plus vite qu’on n’aurait pu l’imaginer. Nous avons créé il y a quelques années une Direction de l’adaptation au sein de l’Agence. À nous d’imaginer de nouveaux dispositifs d’adaptation et d’être au rendez-vous de ces attentes.