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rapport annuel 2021

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Recherche et prospective

« Transition(s) 2050 » : l'ADEME dévoile 4 scénarios pour atteindre la neutralité carbone

Quelles actions faut-il mener en matière de modes de vie, de consommation et de production, d’énergie et d’usage des ressources, pour que la France atteigne la neutralité carbone en 2050 ? Pour répondre à cette question et à l’urgence climatique, l’ADEME a réalisé un travail collaboratif inédit pendant plus de deux ans, qui propose quatre scénarios prospectifs à l'horizon 2050. Explications.

Pourquoi ?

L’objectif de « Transition(s) 2050. Choisir maintenant. Agir pour le climat » est de rassembler des éléments de connaissances techniques, économiques et environnementales pour éclairer les décisions à prendre afin d’atteindre la neutralité carbone en France d’ici 2050, et pour nourrir la prochaine stratégie française sur l’énergie et le climat.

Photo d'Albane Gaspard

Le décryptage d'ALBANE

« Les scénarios Transition(s) 2050 dessinent des voies très différentes de contribution du bâtiment à la neutralité carbone, dont l'incontournable accélération de l'isolation et l’adoption d’énergies moins carbonées pour se chauffer. Une invitation au débat donc, mais aussi à l’action. »

Comment ?

Via une modélisation approfondie des besoins alimentaire, d’énergie, de matériaux et des systèmes productifs liés, qui s’avèrent fortement interdépendants, pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 (émissions annuelles au moins compensées par un flux égal d’absorption des gaz à effet de serre).

Quels résultats ?

L’ADEME propose 4 scénarios contrastés et cohérents : « Génération frugale », « Coopération territoriales », « Technologies vertes » et « Pari réparateur », inspirés des scénarios du GIEC dans son rapport spécial 1,5 °C de 2018. Tous aboutissent à la neutralité carbone, mais en explorant de façon différente les transformations techniques, économiques, de société, de gouvernance et de territoires et en jouant plus ou moins sur les leviers de sobriété, d’efficacité énergétique et de décarbonation. Pour chacun d’entre eux, la réduction des émissions et l’évolution des puits de carbone sont analysées au regard de la consommation de biens et de services, d’énergie, de matériaux, mais aussi de la transformation des systèmes productifs… Les scénarios couvrent les secteurs du bâtiment, de la mobilité des voyageurs, du transport de marchandises, de l’alimentation, de l’agriculture, des forêts, de l’industrie, des déchets et des services énergétiques.

Quelles conclusions ?

Dans les 4 scénarios, la réduction de la demande d’énergie, l’évolution technologique et la transformation des systèmes productifs sont indispensables pour atteindre la neutralité carbone. Par ailleurs, tous soulignent la nécessité d’agir rapidement, et de faire des choix cohérents grâce à une vision partagée de la transition écologique souhaitée, qui passe par des transformations profondes de nos modes de consommation et de l’aménagement du territoire dès cette décennie. La réduction de la consommation d’énergie implique des modifications radicales du bâtiment, des mobilités, et une adaptation profonde du système productif agricole et industriel.

Et après ?

Ces scénarios seront approfondis par des études prospectives de filières et des analyses complémentaires (évaluations « macroéconomie et investissements », analyse détaillée du mix électrique, matériaux de la transition énergétique, évolutions des modes de vie…).

Photo de Valérie Quiniou

Le décryptage de Valérie

« Décarboner l’énergie sera d’autant plus facilité que la demande sera faible, ce qui dépend de deux facteurs : la sobriété et l’efficacité énergétique – cette dernière se heurtant à des limites physiques et technologiques. À moins d’un pari technologique et économique énorme pour extraire le CO2 de l’air ambiant (scénario 4 « Pari réparateur »), on n’échappe pas à une interrogation sur la sobriété et ses conditions de mise en œuvre dans notre société. »

pictogramme éclair

23 à 55 %

 c'est la baisse de la consommation d'énergie finale nécessaire d'ici à 2050 par rapport à 2015.

pictogramme ampoule

70 à 88 %

c’est la quantité d’approvisionnement énergétique assuré par les énergies renouvelables en 2050, selon les scénarios.

pictogramme graphique avec une progression

+ 5,5 à 8,9 GW/an

c’est l’augmentation des capacités renouvelables électriques pour la période 2020-2050.